Visites de Caves

 

Caves d'Armagnac et de Floc de Gascogne

 

 

Emberdure vous invite à visiter les meilleurs Chais et Barriques !!!

Nous vous proposons un pèlerinage, à quelques Minutes de nos Gîtes, pour plonger dans l'Histoire de ses Spiritueux Uniques, qui ont fait et font toujours la Grandeur de la Gascogne, et de ses viticulteurs.

 

L'Armagnac


 

L’histoire de l’eau-de-vie d’Armagnac, dite la plus ancienne de France, commence au début du XVème siècle en Gascogne. En 1439, un document toulousain fait mention de facientes aquam ardentem, autrement dit d’un couple de fabricants d’eau-de-vie. On retrouve de nombreuses traces de cette eau-de-vie fameuse, aygo de bit (eau de vigne) devenue aygo de bito (eau-de-vie). Ici la vigne est cultivée depuis l’époque romaine, les bois de chêne blancs sont présents partout et l’alambic a été apporté par les envahisseurs arabes. Tout est donc réuni pour faire le succès de "l’Aygue Ardent", d’autant que ce breuvage a toutes les vertus, comme l’affirme Vital Dufour, prieur d’Eauze de Saint Mont : « Elle fait disparaître les rougeurs des yeux, guérit les hépatites, si on en boit avec sobriété, la goutte, les chancres et les fistules. L’onction fréquente d’un membre paralysé le rend à son état normal. Elle aiguise l’esprit si l’on en prend avec modération, rappelle à la mémoire le passé, rend l’homme joyeux au-dessus de tout, conserve la jeunesse. Si on la retient dans la bouche, elle délie la langue et donne de l’audace aux timides ! » La légende veut aussi que Jeanne d’Arc, appelée « l’Armagnacaise », blessée sous les murailles de Paris, fut soignée et sauvée par des compresses d’armagnac posées par ses compagnons d’armes gascons.

Au XVIIième siècle, les Hollandais qui disposent de la flotte la plus puissante du monde, transportent l’eau-de-vie et l’exportent dans toute l’Europe.  Dans le sillage des Gascons bien en cour, l’armagnac conquiert aussi l’entourage du roi. La guerre d’Indépendance des Etats-Unis va donner un coup de fouet au commerce de l’armagnac puisque les "Insurgents" américains boycottent tous les alcools de 

provenance anglaise. A la fin du XIXième siècle, la production chute brutalement avec l’arrivée du phylloxéra.

Aujourd’hui, le vignoble gersois représente 21 000 hectares (107 000 en 1873 !) mais il est de bien meilleure qualité. Il s’étend sur trois régions principales : Haut Armagnac qui ne produit que 5 à 6 % de l’Armagnac, Ténarèze et Bas Armagnac. C’est là où sont produites les eaux-de-vie de grande classe, le Bas Armagnac constituant le berceau authentique des eaux-de-vie d’Armagnac.

La fabrication est obtenue par distillation du vin blanc récoltée sur l’aire d’appellation. Les cépages recommandés sont le Saint-Émilion ou l’Ugni Blanc, le Colombard, la Folle Blanche (le Piquepoult ou "Pique Lèvres" d’autrefois). Autres cépages autorisés : Jurançon, Blanquette, Meslier ... La vinification est réalisée avec grand soin (soufrage et chaptalisation sont interdits). Le vin demeure sur "lie" jusqu’à sa distillation qui se pratique pendant l’hiver au moyen d’un alambic "armagnacais" à jet continu. A la sortie, l’eau-de-vie incolore a un degré de 52 à 72. A ce stade, la saveur est très rude. Il faudra encore de nombreuses années de vieillissement, d’abord dans un fût neuf de chêne (pièce de 400 litres où tanin et oxydation vont faire leur œuvre) puis dans un fût plus âgé. Là, une alchimie subtile fait diminuer progressivement le degré alcoolique par évaporation et le ramène entre 40 et 48°.

Le maître de chai réalise enfin de subtils mélanges (les coupes) permettant d’arriver à un produit prêt à la vente. L’armagnac entre aussi dans la fabrication du floc (fleur en gascon), apéritif de 16 à 18°, résultant du mélange de moût de raisin et d’armagnac, dans celle du Pousse-Rapière (liqueur à base d’armagnac avec macération de fruits) et dans celle de nombreux apéritifs et cocktails).

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